top of page

Propos

Mathieu Valade est originaire de Salaberry-de-Valleyfield. Son travail a été présenté au MAC VAL (Paris), au Musée national des beaux-arts du Québec et dans plusieurs centres, galeries et évènements d’envergures au Canada, au Brésil, aux États-Unis, en France, en Espagne, en Grèce et en Suède. Il a réalisé des œuvres d’art public dans différentes villes du Québec. Ses créations figurent dans plusieurs collections dont celles MNBAQ et du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul. Il réside à Chicoutimi où il enseigne la sculpture et le dessin à titre de professeur à l’UQAC.

Démarche artistique

Ma pratique artistique explore les rapports de contradictions existants entre les formes simples et les images qu’elles peuvent évoquer une fois détournées. La production d’objets sculpturaux ou de dessins, toujours avec un souci de mettre de l’avant une plasticité forte, se voit hybridée à des éléments de représentations simples (typographie, logos, pictogrammes, formes géométriques) dans le but de soulever de nouveaux potentiels d’interprétation.

Considérant l’objet artistique comme un artifice, les sculptures et les dessins que je propose demandent l’exercice de faire un certain « saut » dans l’illusion : associer les éléments graphiques ou plastiques dans le but d’en déceler l’image, ouvrir un tiroir, pénétrer dans la sculpture, etc. L’image n’est jamais complètement donnée, elle est à construire. Elle est proposée par la juxtaposition de différents évènements plastiques, de formes, de percées, de répétitions, de signaux lumineux, comme un décor dont les éléments prennent sens par un exercice d’association des signes.

Plusieurs de mes travaux revisitent des genres, des modes de production ou même des œuvres issues de moments de l’histoire de l’art pour lesquels j’ai un intérêt tout particulier. Ainsi, une sorte de dialogue s’est installé dans ma pratique avec le minimalisme, l’art conceptuel et la modernité artistique en général. Sans être la clé de la lecture de mes œuvres, cet aspect de citation propose un second ordre de lecture, comme si elles comportaient un code latent issu de l’histoire de l’art.

Dans ma pratique sculpturale, l’œuvre vient souvent s’intégrer au lieu de manière à y puiser son sens ou à en souligner la fonction : les balles de foins au champ, la colonne au musée, le panneau publicitaire aux abords de la route. L’échelle des objets confronte à la fois le lieu et le visiteur, par ses dimensions s’apparentant à celles du monument. Il en résulte une pratique voisine de l’in situ, où le contexte nourrit l’intervention et où l’intervention nourrit le contexte.

bottom of page